... Parce que j'ai le nez bouché depuis Jeudi.
Recordwoman d'apnée. Non c'est sympa, disons que je suis une grande consommatrice de mouchoirs.
Sauf que ma mère, elle achète les mouchoirs "bien vu" (comprenez "tout pourri"), la marque pas chère, les mouchoirs qui grattent, que t'en prend deux pour te moucher tellement ils sont fins, et que ton nez il est tout rouge au bout de deux mouchages tellement ils grattent.
Du coup depuis jeudi, je suis grande consommatrice de mouchoirs, de doliprane 1000 effervescents dégueulasses, de vicks, et victime de nuits mouvementées.

Oui mais maintenant, c'est rebellion.
Fuck them all tous les microbes.
Moi j'en ai marre de mal dormir, j'ai toujours dit que j'étais une warrior, si j'ai été capable d'en finir définitivement (parce qu'aujourd'hui c'est définitif, étant donné qu'on se parle plus, et que j'ai malencontreusement éffacé son adresse e-mail et son numéro de téléphone) avec David (à qui l'on peut donner en guise de vengeance tous les adjectifs qui rebutent Bridget Jones chez les mecs : phobique de l'engagement, bourreau de travail, enfoiré affectif, mégalomane, et j'en oublie), je peux bien vaincre un rhume, non mais!

Bon, petit retour sur mon week-end.
Bon bah pour faire cour j'ai pas foutu grand chose, mais bon, c'est ma définition du week-end, je serais injuste avec moi même si je ne suivais pas mes propres convictions.
Non très sérieusement, j'ai essayé de dormir longtemps ce matin, mais... mon nez m'en a empêché, forcément en se mouchant toutes les 5 minutes on dort plutôt mal.
Tout le long de la journée j'ai... fini ma dissert, surfé très beaucoup sur la plate-forme, lutté très beaucoup avec skyblog, parlé avec mon amie d'ici, ma soeur de vie, me suis droguée à Raphaël, et lu encore un peu de Le rouge et le Noir, dans mon bain.
J'ai retrouvé des trucs pour le bain, qui fondent dans l'eau, et qui sentent bon, comme j'avais froid, je les ai exploités.
Julien Sorel est un héro attachant. J'aime la description qui est faite de lui...

J'ai pensé, aussi.
Oui parce que Hugo, qui sait toujours trouver les mots, il m'a dit hier que je grandissais.
Et là je me dis merde alors, j'ai rien vu.
Vous croyez? Parce que y'a grandir, et grandir. J'veux dire, y'a faire la grande, et grandir pour de vrai, parce qu'on est obligé...
Je me classe où moi? Je suis mature ou... pas?
Forcément, avec un an d'avance au niveau scolaire, j'ai été obligée de grandir un peu plus vite pour m'intégrer. J'ai râté l'époque où on trainasse le matin devant la télé avant d'aller à l'école, ma mère m'a toujours obligée à faire mes devoirs du jour le soir même où je les ai eu, et le week-end j'allai chez mes soeurs pour laisser la maison à mes parents afin qu'ils puissent s'engueuler tranquille.
Avant chez mes soeurs c'était un refuge, et ma boite à secrets, c'était elles.
Maintenant mon sanctuaire, c'est ma chambre, et mes secrets, ils sont là, et dans ma boite rose séphora.
Le problème c'est qu'ils sont drôlement près de mes parents, mes trucs à moi... Et ça me ferait vraiment chier s'ils les découvrait, surtout que c'est pas vraiment caché.
Même l'adresse d'ici est dans mes favoris.
Va falloir que je protège un peu mon intimité, parce que se montrer tout nu à sa maman quand on est petit ça va, mais quand on grandit on aime un peu moins. (quelle jolie métaphore...)
Mais de toutes façons dans deux ou trois ans je déménage, alors bon, je sais pas...
Et si je grandis alors, est ce que ça a un rapport avec David?
On dit que grandir c'est faire des choix, qu'on grandit dans l'épreuve.
J'ai surmonté (difficilement, j'en conviens) le mal-être qu'a engendré notre toute petite histoire, j'ai fait le choix récemment de couper toute amitié avec lui, alors, c'est ça, qui me fait grandir?
C'est pour ça que maintenant je regarde mon neveux et ma nièce avec des yeux de grande personne, que j'ai les larmes aux yeux quand je les vois heureux?
C'est l'angoisse du temps qui passe qui fait parler du temps qu'il fait.
Ca me fait peur, de grandir? Je sais même pas...
Moi qui ne vit que par le soleil, ça se pourrait, si on suit cette théorie... Et pourtant, tous ces espoirs que je met dans le futur, tous ces rêves, tout ces projets qui fourmillent dans ma tête, c'est pas de la peur, c'est de l'envie...

Un jour j'irais plus chez mes soeurs pour leur piquer leurs dvd.
Un jour j'irais bouffer chez elles pour leur présenter mon copain. Pour que nos enfants (qui sont donc cousins/cousines) jouent ensemble...
Si je pense à ça, c'est parce que j'ai appris ce soir que ma soeur se marie en juillet. Juillet là, celui qui arrive, tout proche, très vite...
J'ai un gout amère dans la bouche, parce qu'on m'avait dit qu'on garderait une place pour mon potentiel amoureux... Mais... Y'en a pas, et... y'en aura pas.
Je crois que j'ai compris, ce soir.
Ca fait 6 mois que je hurle à qui veut l'entendre que je suis bien toute seule, que tout va bien.
Mais en fait non.

Puis voir le monde évoluer autour de moi, et me voir rester là, comme une conne, encore à attendre la date du bac, la venue de celui qui..., la venue des vacances, l'arrivée de la lettre de BAFA de Flo, pour savoir si on part cet été, l'attente encore d'une quelconque réponse à une de mes lettres de motivation, j'attend tout le temps.J'attend le temps. Je stagne.
Mais non je dis n'importe quoi là. Je viens de me relire, c'est faux. On ne stagne pas l'année du bac, au contraire, c'est l'année ou tout avance, ou tout démarre.
Mon problème c'est que je déteste être mise de côté,alors voir tout le monde nager dans son bonheur et me voir moi encore en train d'attendre le mien, ça me frustre.
C'est quand le bonheur? Hein?
Il est où, qu'est ce qu'il fout, celui...?
Ce que j'ai compris ce soir, c'est que j'en ai marre d'être seule.
Seulement ça, ça se commande pas. Je suis encore obligée d'attendre.
Et au fond c'est mieux comme ça...

Je suis pas malheureuse, allez pas croire ça, bien au contraire, surtout depuis la météo de ce soir qui annonce du soleil (Oh j'aime miss météo quand elle annonce le soleil!), et la crise de fou rire devant Le monde ne suffit pas, parce que quand même, James, il est fute fute...
Je suis juste impatiente.
Et... Angoissée.
C'est le bonheur, justement, il me fait peur, parce que je me connais, je suis une éternelle insatisfaite, alors est ce que je saurais me rendre du bonheur quand il sera là? Est ce que je ne verrais pas toujours plus loin?

Ah, les questions existencielles, elles nous gachent la vie...
M'en fou, mes nouvelles théories, c'est Raphaël qui me les dicte.
Je voulais faire écouter l'album à mon père, mais finalement, je le garde pour moi.
D'ailleurs à bien y réfléchir, je n'ai presque plus de problème avec mon père désormais...
C'est une bonne chose. Ca ira en s'améliorant, j'en suis sûre.
:)

J'm'en grillerais bien une, ce soir...