Je me demande...

J'ai du faire une liste pour éviter d'en oublier.
Et puis ce soir par dessus le bac, le ciné, les mauvaises rencontres, la discussion débile avec Logan, et tout et tout, y'a eu la petite goutte d'eau qui a fait déborder la masse de truc à raconter avant d'oublier.

A l'heure où tout commence, à l'heure où tout finit.
J'ai une écharde plantée dans la main droite, une écharDe, et non une écharPe, comme je le croyais quand j'étais petite.
When I was a Child, I was a Jedi...
Et Flo me demande tout le temps "quoi de neuf?", je n'ai jamais rien à lui a répondre, et j'aime pas cette question.

Il me reste... un petit jour de sursis. Une matinée, plutôt.
En deux jours, depuis Mercredi, il s'en est passé, des choses.

Revenue de la planète mars.
J'avais pas prévu d'y aller, j'étais pas contente d'y être, j'ai pas aimé les habitants, et je suis contente d'être rentrée.
La planète mars, c'était la sortie du lycée à 12h20, juste après le portail vert, et lui...
Lui il était adossé au plot en béton, avec ses écouteurs, son tee-shirt noir, son jean, et les yeux plissés à cause du soleil.
Quand je l'ai vu je me suis stoppée net, je l'ai regardé, j'ai senti les larmes monter, et j'ai baissé la tête jusqu'à la voiture de ma mère.

Ca m'arrive rarement, mais là y'a comme un besoin de figer l'instant, en esperant que ça revienne jamais.

La nuit il fait trop chaud, je ne dors que d'un oeil, et mes rêves sont encore guidés par ma conscience, puisqu'ils sont la preuve que je suis une angoissée du bac.
J'ai rêvé que je ne suivais pas mon plan à l'oral d'espagnol, que j'oubliai de dire que le texte est escrito por Isabel Allende, en 1991... blablabla. Faut pas que je râte ça, sinon je vais plomber ma note.
J'ai rêvé aussi que j'avais fait une énorme faute ici, en écrivant "les drapeaux nationals". Pourquoi je pensais à ça, je n'en sais rien, toujours est-il qu'on dit nationaux, et non nationals.

J'ai du neuf. Des infos à confesser, des nouvelles à raconter.
Mon bulletin est arrivé, les profs ont été gentils et ont tous noté une réelle volonté de m'améliorer : mon travail est reconnu, c'est déja beaucoup.
Le Bac se rapproche. Gentille Maman m'oblige encore à aller en cours, et finalement c'est pas plus mal, j'ai mauvaise conscience de me dire que je pourrais râter des informations capitales en n'y allant pas. La classe se réduit, ce matin nous n'étions que 10, c'était d'ailleurs bien pratique pour avancer dans Giono.

En stand-by depuis le début de la semaine.
Je carbure à la vitamine C, mais ça m'empêche pas de m'endormir partout où je m'asseois.
J'ai décidé d'arrêter de me coiffer, ça prend trop de temps le matin, temps dont je pourrais profiter pour dormir encore 5 petites minutes, ou 10, ou un quart d'heure...

Miss Peste m'a regardé comme ça, un midi, et m'a sorti cash : "T'as quand même des tendances un peu hippies sur les bords nan?"
Pardon?  les hippies, c'est les gens qui se baladent dans des vans oranges avec des grosses fleurs dessus, qui jouent de la guitare autour du feu, portent des couleurs flashy, des lunettes de soleil grosses comme des culs de bouteilles, des bandanas colorés plus longs que leurs cheveux, qui prônent le peace and love, toujours super cool et prêts à choquer la morale?
Heu, laisse moi réfléchir...

...Pathétiquement triste par cycle de 10 minutes. J'alterne la joie et la mélancolie.
Bon, ça je m'en fou, je m'adapate au mieux, la musique varie selon les périodes, un coup Green Day, un coup Damien Rice. Non mon vrai problème, c'est de savoir pourquoi j'alterne.