J'ai le visage cramé, et rammène un bleu à l'arcade en souvenir, blessure de guerre, ou plutot fracasage de tête contre la portière de la Clio...
Des bouchons au retour, mais tant pis, c'était génial, au delà des caprices de ma nièce qui n'avait pas fait sa sieste, et ma mauvaise conscience de n'avoir pas travaillé mon bac depuis deux jours.
Calogero dans l'autoradio, les Enfoirés et Goldman.
C'est un jour parfait, ni bon ni mauvais, juste un jour parfait, rien pour nous arrêter...
Petite fille à quoi tu rêves?

Puis resto, puis le meilleur : la plage.
Batterie de MP3 vidée, Les Catilinaires terminé. C'était le premier bouquin de Nothomb que je lisais.
J'avoue que j'ai du mal à trouver un sens unique a l'oeuvre, mais j'ai aimé quand même, bizarrement, malgré le côté assez répétitif... Et surtout une phrase qui disait en gros que les récidivistes récidivent, et que les amoureux retombent amoureux.
Démarré Et si c'était vrai, de Marc Levy. Passionant, passionée, j'ai presque terminé...
Je gueule un peu quand ma nièce fout du sable partout sur mon paréo en jouant avec sa pelle, je hurle quand je ne sens plus mes pieds dans l'eau à 10°, je dors, je récupère, je rêve de la fac...
On joue les voyeurs en allant voir l'ancienne maison de ma grand-mère, ce qu'elle est devenue. Ma soeur et moi sommes heureuses de voir qu'il y a des enfants, il y a un toboggan dans le jardin...Quelle ironie, ma grand-mère hurlait dès qu'on entrait dans sa maison, fallait pas salir...
Passage au cimetière le temps de raconter à nos grand-parents que soeur ainée se marie en juillet 2006, qu'on regrette qu'ils ne puissent plus être là. Ma soeur leur parle, je trouve ça malsain, moi je verse quelques larmes qu'elle sèche en me disant qu'ils sont dans nos coeurs et sont mieux ensemble, qu'ils nous voient de là où ils sont...
C'est dur de se dire qu'ils sont enfermés la dessous...

On me dépose chez moi, chacun chez soi, j'ai envie de tout noter de ma journée, ne rien oublier, même mon fracassage de tête sur la portière, à cause du gars sur l'aire d'autoroute devant lequel je faisais ma fière... Envie de chercher les souvenirs de la journée et de les enfermer dans ma boite, pour ne pas l'oublier, envie de pleurer tout ce que je n'ai pas pleuré par honte dans le cimetière, envie d'y retourner, de calmer mon visage qui me brûle, de prendre des photos... Un cocktail d'envie.
Cocktail, j'ai pensé à toi, j'en ai pris un aux fruits en apéro au restau ;)

Sur le chemin du retour deux textos. Flo, Hugo.
Flo est rentrée d'Andalousie, carbonisée, avec un certain Julien, un parisien de 20 ans, je n'en sais pas plus...
Hugo souhaite me parler.
Au bout du compte concernant Flo je n'ai eu aucun détail de plus aujourd'hui, car passage éclair sur msn et problèmes de connections, quand à Hugo, une sorte... d'adieu, on sait pas trop ce que c'était.
Wait and see.

Et puis ce soir à 21h, un coup de folie, j'invite Logan pour la soirée.
Il est surpris, reste jusqu'à minuit, et pars sous le tonnerre et les éclairs.
"Fait gaffe de pas te faire agresser dans les 500 mètres qui séparent nos maisons, y'a un gars qui a braqué le Quick avec un gun l'autre jour" Il devient tout blanc, sa mère l'appelle et lui hurle en portugais que vite il rentre sinon il va se prendre la pluie.
Comme d'hab nous deux, c'est des rires, des rêves et des sourires.
Du gros foutage de gueule, des mini révolutions rythmées par des JE PROTESTE!
Des discussions à n'en plus finir, on se voit plus tard, lui prof d'espagnol proche des ses élèves et moi tentant d'apprendre aux miens comment s'écrit Maman, ou comment faire une multiplication que même moi je ne sais plus faire seule...
On éclate de rire en lisant la pétition pour le retour de Newport Beach sur la 2, laissons des messages stupides signés Julio et Romiette, calqués sur ceux qui nous ont fait rire.
On regarde ensemble le premier épisode de Smallville, en riant des dialogues tous pourris, ou le personnage ajoute le nom de celui à qui il parle à chaque fin de répliques pour que ça cale mieux sur les lèveres.
Des fous rires rien qu'à nous, ça nous a fait du bien de nous retrouver, même pas longtemps, on sait toujours en profiter, et on rit ensemble, c'est tout ce qui compte...

Maintenant on va poster un article sur skyblog pour se souvenir de la soirée.
Demain je range la soirée et ma journée à la mer dans ma boite à souvenirs.
Et j'y repense. Pour sourire. Pour garder les sourires de ma nièce et sa peur des vagues, le nombre de glaces qu'elle a englouti en deux jours, et toutes mes pensées positives de ces derniers jours.
C'est bon de vivre... pendant les vacances.