Il me reste... un petit jour de sursis. Une matinée, plutôt.
En deux jours, depuis Mercredi, il s'en est passé, des choses.

J'ai rêvé que le manque de magnésium , plus le stress du bac me filait des boutons, et puis j'ai rêvé que j'avais 17 en philo. Le rêve, ça ferait 49 points d'avance.
Des amies rencontrées à la piscine se sont incrustées sur mon pied droit, pile sur le petit orteil qui cotoie la couture de mes Kickers. J'adore. Va falloir que je fasse vite traiter ça, parce que je déteste. Détail peu ragoutant, je sais. Pardonnez-moi, mais... je suis chez moi ! lol

Y'a eu une grosse dispute avec Logan, parce que soit-disant je lui avait promis d'aller à la fête avec lui ce week-end, et quand il m'en a reparlé avant-hier, je lui ai dit non. Alors Monsieur était vexé, parce que monsieur est un gamin pourri-gâté, et capricieux. Enfant unique, c'est son père qui paye le cadeau de fête des mère, c'est sa mère qui paye mon cadeau d'anniversaire, c'est dans la chambre de Logan que se trouvent l'ordinateur, le lecteur dvd, la playstation 2, et le lecteur divx. En résumé quand il n'a pas ce qu'il veut il devient odieux, et moi je me débrouille avec pour le remettre à sa place.
Alors j'ai hurlé. Je lui ai dit tout ça, qu'il commencait à me gonfler avec ses caprices de gamin de 5 ans, que j'étais pas à sa disposition, parce que quand lui il veut parler, faut que je réponde présente au premier claquement de doigt, mais mes histoires à moi, ça le gonfle, alors il m'écoute pas. J'ai hurlé que j'en avais marre qu'il me colle et me pince les joues à chaque fois, qu'il m'enervait à sauter partout et à me faire écouter toutes ses chansons de merde, genre Eskobar et Emma Daumas.
Je lui ai tout renvoyé en pleine gueule, il a hurlé aussi que si je le voyais comme ça c'est qu'on était pas vraiment amis, finalement il s'est rendu compte de sa connerie, parce que
"oh non je veux pas te perdre, je t'aime tu sais, et ça m'enerve que tu me réponde pas "moi aussi" quand je te le dis, excuse moi je te fais du mal, je voulais pas mais tu sais je suis pas bien en ce moment, mais je sais pas pourquoi."
Oui moi aussi je t'aime, mais les je t'aime sur internet ça vaut rien, et en vrai c'est dur à dire, alors bon, tu m'en veux pas, mais je te le rend pas.
On savait très bien que ça fiirait comme ça, ça claque un bon coup, on crie, on se gaze, et on se tombe dans les bras. C'est rassurant, finalement.
Au bout du compte mon déprimé de la vie est allé se coucher. J'ai écoute Miss Peste paniquer parce qu'on ne lui a pas rendu sa convoation et sa carte d'identité là où elle a passé son oral, j'ai entendu vaguement qu'une fille de ma classe s'était fait noter en allemand LV2 au lieu de LV3... Après un petit morceau de guitare de mon cousin via MSN, je suis tombée comme une masse, mais réveillée vers 2h du mat' : mes amis, je suis enrhumée.

La faute à qui? Hein? La faute à Miss météo, qui prévoit du soleil quand il se met à flotter, et que je m'enflamme en sortant en tee-shirt à 7h du mat', puisque de toute façon je suis censée prendre le bus, et que je tombe le pull en arrivant au lycée.

Moi j'ai passé une heure à raconter en anglais à ma prof que vivre pendant 3 ans avec des profs qu'on aime, ça provoque cet espèce de petit pincement au coeur quand on quitte la salle au dernier cours. Elle m'a fait pleurer en se posant devant son bureau, quand elle m'a regardée pour me dire qu'elle me souhaitait tout un tas de bonnes choses, qu'elle espérait avoir des nouvelles, et qu'elle avait été ravie d'être notre professeur pendant 2 ans.
Ce midi je me suis posée au lac pour finir Les Combustibles en plein dans le sens du vent, avec ma super pote le boulet de la classe qui a tapé l'incruste pendant deux heures [elle a même été faire les courses avec moi, du coup j'ai du lui acheter une canette et partager mes beignets... Grrr! ] et que j'arrivais pas à jeter, en train de me parler de son panari à l'index gauche, c'est con elle est gauchère, vive le bac pour elle.
J'ai englouti mon sandwich et je suis rentrée en vitesse prendre mon cours de philo, juste quand j'ai vu le premier éclair.
On était pas nombreux en philo, j'ai du partager mes chips, mais tout le monde m'a remerciée. La prof souriait genre nostalgique, en pensant sûrement que c'était encore une terminale L qui lui filait entre les doigts.
J'ai pas arrêté de me lamenter dans ma tête, en me disant que merde, il a fallu attendre une année entière pour parler avec ma classe, en étant proche, pour créer des liens et se rendre compte que tiens, elle, elle était dans mon école primaire!
Oh et puis on a eu le même prof de math au collège!
Ah bon, t'as ton permis?
C'est quoi ton genre de musique?
Hé c'est comme moi, j'adore cette chanson!
Tiens au fait, je suis tombée par hasard sur ton skyblog, j'aime bien la mise en page! ...
C'est drôle comme tout se passe mieux quand on est 10, que quand on est 35 dans une salle de philo.
On a gaché du temps sur nos trois heures à raconter nos blagues et nos jeux de collège, genre les "sa mère la pute le premier qui s'asseois", ou l'encre balancé sur la chemise du prof de math qu'on srunommait Cruchot. Ca m'a fait mal au coeur de me rendre compte qu'on avait gaché du temps à s'envoyer des vannes sans se connaitre, alors qu'on aurait pu travailler dans une ambiance de classe mille fois meilleure si on avait pris le temps de dialoguer un peu.
Et puis quitter la salle, et Mme la prof, au terme de nos 3h... Jeter un dernier coup d'oeil derrière nous en passant la porte, pour voir une dernière fois le lac, l'herbe, le plateau, la forêt, depuis la fenêtre de la salle 212... Mme la prof a du mal à nous lacher, moi j'ai du mal à retenir la larme qui stagne au bord de mes yeux, alors je fuis rapidement dans les escaliers.
Mais Caro m'a rattrapé pour me proposer de me rammener en voiture. On a papoté un peu. Elle savait pas que j'avais sauté une classe, elle dit que je fais pas mon âge, on parle un peu de Kat, je lui explique vaguement l'histoire...
Une journée bizarre, vraiment. Je me suis dit en rentrant que c'était ma dernière journée complète en tant que lycéenne. Après, je serais bachelière, et la fac, et les partiels, et j'ai l'impression que même l'air qui m'entoure sera différent.
Je ne fais que répéter encore et encore les même sensations, parce que j'ai l'impression de ne pas mettre les bons mots dessus, pourtant c'est important pour moi, mais je n'y arrive pas complètement...

La bonne nouvelle du jour, c'est Macdo : Je suis embauchée. Il faut que je passe une visite médicale, t c'est bon. Le directeur est vraiment sympa, et il a un sens de l'auto-dérision qui me plait beaucoup. Ah j'avais dit que je vous rappelerait en début de semaine et sie je compte bien, nous sommes vendredi... Excusez moi, vraiment, je m'étonne que vous vouliez bosser avec quelqu'un qui oublie tout comme moi.
Tu comprends rien nanard, je veux bosser tout court, même à Novoviande j'aurais travaillé si j'avais pu.
Alors voila, je démarre le 19 juin, et jusqu'à... fin septembre sûr, en octobre ensuite, à contrat réduit, et vogue la galère. A moi les sous.

J'hésite, si je vais en cours demain matin. J'ai bien envie de hurler Vacances dès aujourd'hui, mais je me dit que ça se fait pas pour la prof qui risque de se déplacer pour rien, d'autant qu'on commence à 10h, alors je peux dormir demain matin...
Je réalise pas que dans moins d'une semaine je plancherais sur mon texte de philo...
Mon père part en vacances seul mercredi. La belle vie avec ma Maman.
Lionel Luthor est un manipulateur qui en fgait voyait très bien, il a fait semblant le saligaud.
Mon prof de littérature de l'année dernière nous a envoyé un mail d'encouragement pour le bac... Ca fait plaisir.

Tout se termine. Ca fait bizarre. Les nerfs à fleur de peau, je pleure pour un rien, je m'emporte rapidement, j'ai des gentilles sautes d'humeur, Flo n'est jamais chez elle, mais... tout va bien.

Et vogue la galère.

[J'ai oublié des choses, c'est dur de tout noter, y'a tellement de moments que je suhaiterais figer... C'est une belle fin d'année...]