Et ca continue, encore et encore.
C'est que le début...
Je me plaindrais bien là, j'avoue. Mais au fond de moi tout au fond, j'ai pas envie.
Blasée.
Parce que... il est 21h, et que je suis chez moi, et que le cd des Enfoirés tourne en boucle dans ma chaine, chanson numéro 4 du premier CD.
Et que je me revois à Bercy, et que, j'ai pas envie de m'attarder sur des trucs chiants comme le lycée. Ce soir, j'ai envie d'être ailleurs.
Ailleursland. Là où rien ne m'atteint. Où j'encaisse sans broncher. Ou mon sourire reste figé.

Parce que, pour l'anecdote, ce soir là à Bercy, quand j'ai reconnu les notes de "Qui à le droit", j'ai frissoné, parce que Bruel, chez moi, avec mes soeurs, c'est une légende. On a été élevées au sond de "Casser la voix", et mes soeurs revenaient des concerts sans voix, a force d'avoir hurlé patriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick comme des folles...
Puis, parce que, la légende de "Qui a le droit", c'est que Bruel arrête toujours le piano pour laisser chanter son public, et qu'a Bercy, quand il l'a fait, tout le monde a laissé chanter Jean-Baptiste...
Bouh, j'suis pitoyable. N'empêche, c'était beau...

Le premier jour?
Bah voui, je vais en parler un peu... Mais un tout petit peu alors hein.

J'ai vu Kat. Dès le matin, c'est la première personne que j'ai vu dans le lycée. C'est vrai que sa coupe de cheveux, c'est bizarre. Puis elle lésine pas sur le gel... Elle a un super nouveau sac blanc avec marqué Roxy dans plein d'écritures différentes. Puis elle est super proche du "clandesconnes"... Alors, on a abregé, on a fait comme si... On s'est sourit hypocritement.

J'ai vu Simon. De loin. Parce que... c'est con, ça me le fait tout le temps... J'suis bloquée.
C'est facile, de le regarder jouer avec son stylo en philo, de l'observer, tiens, aujourd'hui, il avait mis ses doc martens, et puis il est beau quand il sourit... Voir qu'il a chopé la crève, me dire que oh le pauvre.
L' "affectionner"...
Je sais qu'il sait, alors, je fais plus rien... Même quand j'ai voulu mettre ma main toute froide dans son cou, comme avant, j'ai pas osé. Je me dis "il va croire que je l'approche...".
Et le pire... le pire c'est quand j'essaye d'aligner 5 mots à la suite. J'suis pitoyable, ridicule, je débite conneries sur conneries, je fais la conne, je réfléchis pas, je sors le premier truc qui me passe par la tête, limite je bégaye. Puis lui il me sourit bêtement. J'ai l'impression qu'il pense "Bouge de là.".
Alors j'ai bougé... je du m'en aller, partir, bifurquer, j'ai du m'évader... J'ai du m'enfuir... J'ai du partir... J'ai du m'éclipser, j'ai du me camoufler... J'ai du disparaitre... Pour réapparaitre... Oh oh, bouge de là...
Même sur MSN, j'suis bizarre... Pourtant, dès que je pars, il part aussi... Il vient pour moi? Non... Impossible.
Grosse Nigaude va.
Bon, je changerais sûrement d'avis, mais pour l'instant, je me force pas. Ca viendra quand ca viendra. point.

Bon, 12,5/20 au bac blanc d'Allemand, pour l'info, meilleure note des Littéraires LV1. Suis fière.
Ma prof de littérature s'est fait piquer les copies de bac, sa caisse a été fracturée, les voleurs ont juste pris sa sacoche avec les copies et le carnet de notes. On doit tous le repasser. Super, génial. No comment, j'suis toute dégoutée.
La prof d'Histoire-Géo a dit : "dis donc, j'ai vu certaines copies, c'est pas brillant hein!". Pff..
Puis je me suis endormie littérature, et les pâtes de la cantine était toutes grasses.
C'était toujours les mêmes têtes.
Le sosie de Nicolas Sirkis de Indochine (le même j'vous jure... c'est hallucinant), la rousse amoureuse de Simon et qu'il déteste, les déjantées de 1èreL (les L ont toujours des looks super strange, lol), les Sde tous excités parce qu'ils partent au ski dans une semaine, la connasse avec le rire de folle qu'on entend dans toute la cantine, la radine des serviettes en papier côté gauche du self, la pote de Flo toujours malade qui a fini la matinée au toilettes, les déprimés, les ensommeillés.

Les 1ère angoissés parce que les correspondants Allemands débarquent ce soir.
J'aimerais bien moi, retourner en allemagne...
Ca reste le meilleur souvenir de mon lycée, et pourtant, j'ai pleuré toute une semaine avant de partir tellement j'avais la trouille.
Mais dans ma tête, ça reste : les paquets de clopes en distributeur à 3euro le paquet, mes Marlboro, mon super briquet Munich que j'ai perdu, les coups de soleil du boulet de ma classe, la gigantesque maison de Alice, ma corres', ses deux BMW, son père toujours en calecon, son lycée avec une cafèt et des distributeurs de trucs à bouffer partout, et toutes ces fêtes, l'anniversaire de Mika, il distribuait les clopes gratos, la beuh aussi... et les bouteilles qui refroidissait dans le lac, les allemandes qui se baignaient dans l'eau glacée, Babsi la corres' de miss Peste n°2, la même miss Peste que je vois monter la super pente à vélo, essouflée! Le super temps avec du soleil, sortir jusqu'a pas d'heure tous les soir, un pote bourré qui est tombé dans le lac, le S-Bahn (c'est l'équivalent du métro, j'ai même gardé le plan des stations) qui ferme à 3h du mat', les courses pour l'attraper en rentrant des soirées, une soirée au lac avec ma veste en jean pour seule protexction du froid, le hamac dans la chambre d'Alice, sa salle de bain avec des miroirs partout, les excursions à Munich, les bars, la bière (Augustina, la meilleure!), la danse, la musique, les nouvelles boissons (Rigo, c'est trop bon)...
Bref, que du bonheur. Et de la joie de vivre. C'est tout mieux chez eux.
J'en avais jamais parlé...
J'veux le revivre...

Bon, je crois que c'est assez de Ailleursland pour ce soir... J'peux passer ma soirée avec mes souvenirs, à regarder tout ce que j'ai rammené de là bas.
Et le must, c'est que j'arrive à choper un(e) Allemand(e) demain, pour lui taper la discutte un peu.
En ésperant qu'ils viennent encore du lycée de Neuegilching...
Voyage voyage... Plus loin que la nuit et le jour.... (waow, c'est kitsch tout ça... lol)

Et trouver un job pour cet été, renvoyer encore mille CV, trouver une auberge de jeunesse en Loire Atlantique pour cet été...
Et un fou rire mémorable avec mon père à table, moment (rare) de complicité avec lui, a cause des animaux obèses ;) !